- Le système de santé suisse compte parmi les meilleurs au monde, tant en termes de qualité des soins que de leur accessibilité. Il est toutefois cher, et doit être réformé.
- Le vieillissement de la population est une réalité à prendre en compte. «En Suisse, 22% des assurés qui ont plus de 60 ans occasionnent aujourd’hui 52% des coûts. Comment les politiques peuvent-ils faire miroiter une baisse des coûts en tenant compte de ces paramètres démographiques?», s’interroge le Dr Eggimann.
- Les salaires des médecins indépendants ont souvent été pointés du doigt dans le débat autour des coûts de la santé. Le Dr Eggimann précise: «Les chiffres que brandissent les assureurs concernent en fait des cabinets où travaillent plusieurs médecins.» Selon la FMH, les médecins indépendants touchent l’équivalent d’un salaire horaire de 63 CHF de la part de l’assurance obligatoire.
- Le climat de suspicion envers les médecins décourage les praticiens, qui peuvent être tentés d’assurer un service minimum. La qualité des soins est menacée par cette ambiance de méfiance.
- Les coûts de la santé se stabilisent, mais pas les primes maladie. «En 2017, [la hausse des coûts de la santé] s’est élevée à 1.4% seulement, mais les primes ont malgré cela été relevées de 4% pour 2018.» Grâce à cette différence, les assurances maladies possèdent des réserves qui s’élèvent à 9 mia de CHF. «On pourrait freiner la hausse des coûts en puisant dans ces réserves, le temps qu’on fasse de la transparence», suggère le Dr Eggimann. En parallèle, un gel des primes maladie éviterait une nouvelle hausse injustifiée pour 2020.