1 Le rapport de confiance médecin-patient est menacé
Les budgets globaux entraînent des instabilités juridiques, sociales et économiques. L’épuisement du budget revient à refuser des patients. Les cas de l’Allemagne et de l’Italie ont montré que lorsque les budgets sont plafonnés, les patients se sentent à la merci de décisions arbitraires. Ils remarquent que leur médecin considère alors leur traitement d’un point de vue économique.
2 Un budget global crée une médecine à deux vitesses
Lorsque les coûts sont plafonnés, les listes d’attente sont longues. Le budget mensuel une fois épuisé, certains patients doivent être refusés. Résultat: ceux qui peuvent se le permettre souscrivent une assurance privée et bénéficient alors des privilèges du système.
3 Administration sans égards pour les patients
Comment l’État s’y prendra-t-il pour décider de la réduction des prestations? Les professionnels devront-ils rendre compte de leurs décisions quotidiennes? Vérifier chaque matin leurs e-mails pour s’assurer que l’OFSP n’a pas adopté de nouvelles dispositions? Une atteinte si radicale a de quoi faire perdre leur motivation aux bons professionnels dont nous avons tant besoin.
4 Augmentation des coûts
La surveillance n’est pas seulement gênante, elle a aussi un coût. En Allemagne, on compte une personne qui répartit et surveille les budgets pour dix médecins en activité. La bureaucratie nécessaire à un tel système correspondrait en Suisse à trois Offices fédéraux de la santé publique.
5 Qui dit budget global dit changement de système
Objectifs globaux, budgets quantitatifs, gestion des coûts; quelle que soit l’appellation, la conséquence reste la même: l’État impose des objectifs contraignants– autant dire une économie planifiée, comme sous un régime réal-socialiste. Pourquoi devrions-nous transformer si radicalement le meilleur système de santé d’Europe (EHCI 2019)?
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