Selon vous, quel est le principal défi en matière de politique de santé de ces prochaines années ?

Dr Michel, Dr Otten et Dr Boscacci - Conserver une médecine de qualité, avec des soins pour tous les patients, en s’adaptant aux progrès de la médecine. Il faut également parvenir à pérenniser le financement d’une médecine de qualité pour tous. De ce fait, il est important d’œuvrer à ce que tous les médecins installés en pratique libérale soient reconnus comme partenaires incontournables dans notre système de santé, à l’instar des structures publiques existantes.

 

Quels impacts auront les technologies sur le futur de la profession ?

Les nouvelles technologies permettront une évolution vers une médecine personnalisée, adaptée aux développements de la médecine génomique et génétique, des nanotechnologies, d’algorithmes de prise en charge et de traitement, ainsi que de l’intelligence artificielle. La communication entre les différents acteurs de la santé (qui vont se multiplier) et le patient impliquera l’emploi d’un dossier informatique partagé performant, implémenté par tous les artifices imaginables que l’on pourra y associer (tablettes, smartphones, capteurs connectés ou implantés, etc.). Tout ceci contribuera sans nul doute à améliorer la qualité des soins de nos patients.

 

Quel conseil donneriez-vous à un jeune médecin ?

Garder en tête que le patient doit rester au centre de nos préoccupations. L’entourage et les loisirs devront certes continuer à être privilégiés, mais cela ne sera pas toujours compatible avec les exigences du métier. Il faudra également avoir une grande capacité d’adaptation et de réactivité face aux progrès technologiques, et rester le gestionnaire et le garant de nos patients face à un monde en évolution constante. Il en va du maintien d’une bonne qualité de soins dans notre pays.